Artisanat le savoir au coeur de la tendance

Publié le par nawel



L’artisanat marocain souffre à l’export. Le sondage effectué par la Fédération des entreprises de l’artisanat du Maroc (FEAM) révèle une baisse de 18% du chiffre d’affaires des exportateurs en 2008. «Mais beaucoup ont enregistré un développement de leur chiffre d’affaires au plan local car ils ont su saisir les opportunités du marché», déclare Ghalia Sebti, présidente de la fédération. Il n’empêche que pour les 75 entreprises affiliées, sur près de 120 structurées et répertoriées, il faut faire face la conjoncture du moment et réaliser les objectifs du secteur. Des objectifs ambitieux puisqu’ils portent sur un potentiel de chiffre d’affaires à l’exportation de 17 milliards de DH contre 1,7 milliard aujourd’hui.
Pour cela, la stratégie, menée de concert par le secrétariat d’Etat à l’artisanat, la fédération et la Maison de l’artisan, se veut plurielle et vise à doper l’offre du secteur. Mais avant tout, il faut s’attaquer aux maux qui plombent l’artisanat. Notamment en amont où les problèmes de mise à niveau des outils de production et les difficultés d’accès au financement bancaire ou encore au foncier freinent le développement du secteur.
Par ailleurs, en aval, les entreprises exportatrices sont confrontées à la cherté du fret et aux problèmes de logistique.
Pour résoudre toutes ces difficultés, la fédération multiplie les stratégies de sauvetage. La dernière en date, une feuille de route pour faire face à la crise et qu’elle soumettra à l’appréciation du gouvernement, ce jeudi 14 mai.
Au menu, soutien au financement des entreprises du secteur, promotion des produits, commercialisation, prospection de nouveaux marchés, etc.
Au programme également, une grande expo-vente qu’elle organisera à Marrakech du 25 au 28 juin. Toutes les entreprises d’artisanat sont conviées à l’évènement qui aura pour thème: «Le savoir au cœur de la tendance ou Min’Yadina».
Un évènement que les membres de la fédération veulent déjà annuel et itinérant. Et dont la finalité, au-delà de la volonté d’aller à la rencontre du consommateur, est d’attirer plus d’entreprises structurées à adhérer à la fédération et d’offrir des opportunités d’affaires aux mono-artisans».
Car l’essentiel est de valoriser au mieux les produits d’artisanat marocain, leur qualité et leur originalité, de sorte à installer la labellisation tant voulue aussi bien par les opérateurs que par les pouvoirs publics. Pour cela aussi, l’étape de la catégorisation (normes de qualité) est incontournable. Un pari encore difficile à relever aujourd’hui.

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